Programme communautaire d’atténuation et d’adaptation face aux changements climatiques (projet PCA.2C) – phase 2
Nombre de bénéficiaires : 18 200 personnes
Durée du projet : 2025/2030, 5 ans
Lieu : Sénégal, région de Fatick, Fimela
Partenaire local
Jeunesse et Développement (JED) / Eclaireurs et Eclaireuses du Sénégal (EEDS) est une ONG de développement créée en 1936, et implantée dans toutes les régions du Sénégal, s’inspirant des valeurs scoutes, au service des jeunes et de la communauté. Sa mission est de contribuer à l’amélioration de la qualité de vie des populations, principalement dans le domaine de la santé, de l’éducation, de l’insertion socioéconomique et de l’environnement, en préparant notamment les jeunes à leur rôle de citoyens actifs et responsables en synergie avec les Éclaireuses et Éclaireurs du Sénégal. Ses domaines d’intervention sont les suivants :
- l’éducation des jeunes,
- la santé,
- la participation citoyenne,
- le cadre de vie des groupes vulnérables,
- la protection de l’environnement,
- l’hygiène, l’eau et l’assainissement,
- la formation et le microcrédit.
Contexte
Au Sénégal, les impacts du changement climatique présentent des risques sérieux pour l’agriculture, les ressources en eau ainsi que les zones côtières (CPDN, 2015).
L’arrondissement de Fimela regorge de ressources foncières, forestières, hydrauliques, halieutiques, etc.
L’arrondissement connait un fort taux de déforestation qui menace le couvert végétal et particulièrement la mangrove qui recouvre environ 30% de la surface et qui permet de préserver et développer les ressources halieutiques. Cette déforestation est due à la pression des hommes et à l’évolution des conditions climatiques (cercle vicieux). Le besoin de plus en plus pressant en terres cultivables et en terrains d’habitation, la recherche de bois comme matériaux de construction ou de chauffe contribuent à la dégradation de l’environnement. De plus, l’avancée de la langue salée et le développement des espaces d’installations touristiques réduisent les surfaces végétales.
Nous sommes donc dans un contexte de dégradation des ressources et de renforcement d’initiatives environnementales innovantes et durables d’atténuation des impacts négatifs des changements climatiques.
Cette phase 2 du PCA.2C est conçu afin de répondre comme pour la phase 1 aux priorités d’adaptation identifiées dans la CPDN révisée du Sénégal (2021) avec un renforcement et une démultiplication de l’éducation environnementale, de la veille écologique, de la gestion des ressources des zones protégées, entre autres.
Ces priorités portent sur :
- La gestion durable des ressources halieutiques ;
- La promotion du développement de l’aquaculture durable ;
- L’amélioration de la sécurité des communautés de pêcheurs et des infrastructures liées à la pêche
- La restauration et gestion durable des mangroves
- La récupération des terres salées
- L’utilisation de variétés adaptées
- Le renforcement de la résilience des communautés par la promotion de pratiques et de technologies agricoles (y compris la pêche et l’élevage) climato-intelligentes (variétés adaptées, fertilisation, agroforesterie), la réalisation d’ouvrages de défense et la restauration des sols, l’aquaculture, la restauration des terres pastorales et la diversification des systèmes de production (amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle…).
Les activités
Les activités du projet tournent autour de quatre composantes notamment:
(1) La protection et la restauration des écosystèmes. Cette activité reste phare et doit être complémentaire aux autres composantes du programme
(2) La promotion de solutions fondées sur la nature. La lutte contre la salinité, l’amélioration des techniques cultures et des revenus ne peuvent être réalisées que dans ce processus de synergie entamé avec le PCA.2C. Ces acteurs sont les universitaires, décideurs locaux, les leaders des communautés, les encadreurs, des enfants etc. leur force d’action et leur collaboration sera décisive dans le dispositif proposé.
(3) La sensibilisation et le plaidoyer environnemental. Cette composante vient renforcer les deux premiers pour aboutir à un changement de comportement et à une influence sur les prises de décisions environnementales tant au niveau local que national.
(4) le suivi et la capitalisation des résultats. En effet, il faudra certes travailler à la base avec les communautés mais il est essentiel de diffuser les réussites pour une dissémination des bonnes pratiques et un engagement des décideurs.
Les bénéficiaires
Le projet touchera 18.200 hommes et femmes, usagers des ressources : les agriculteurs, les pêcheurs, les transformateurs de produits halieutiques, les tradipraticiens, les éleveurs, les artisans en bois, les apiculteurs, les chasseurs, les hôteliers, et les habitants.
Plus précisément :
- 50 jeunes issus d’organisations communautaires
- 50 femmes leaders
- 50 acteurs communautaires (responsables religieux, coutumiers, administratifs, etc.)
- 50 conseillers municipaux
- 20 enseignants
- 1000 (élèves, éclaireurs, enfants talibés, etc.)
- 17000 jeunes, hommes et femmes.
Il s’agira de bénéficiaires différents de la première phase car la deuxième phase du projet vise à renforcer les acquis et diversifier les acteurs pour contribuer à la résilience de l’ensemble de la communauté face aux effets des changements climatiques.