Renforcement de l’accès a l’éducation pour la petite enfance à Mbour, région de Thiès, Sénégal

État : Achevé | Nombre de bénéficiaires : 655 enfants et leurs familles

Durée : 2016

Lieu : Mbour, région de Thiès, Sénégal

Partenaire local

l’ANEF, Association sénégalaise Natangué pour les Enfants et les Femmes a été créée en 2012, dans le but d’apporter un soutien économique et social aux familles démunies en contribuant à l’amélioration de l’accès à l’éducation, à la formation et l’émancipation des femmes et des personnes en situation de précarité.

La problématique

La ville de Mbour compte plus de 400 000 habitants. La ville est confrontée à un exode rural très important provenant des régions de Thiès, de Fatick et de Kaolack, depuis plus d’une quinzaine d’années. Les deux secteurs essentiels du développement local, la pêche et le tourisme, connaissent de grandes difficultés. Le fort taux de chômage à Mbour est représentatif de cette évolution. Dans ce contexte, l’éducation des jeunes et des adultes est primordiale.Beaucoup d’enfants, ayant dépassé l’âge normal d’inscription au primaire, accusent un retard scolaire. Par ailleurs, le taux d’achèvement du cycle primaire n’est pas satisfaisant même s’il s’est amélioré, passant de 49,7 % en 2006 à 65,9 % en 2013 : plus d’un tiers des enfants en âge scolaire n’achève pas le cycle primaire. Le taux net de scolarisation en primaire au niveau national est en effet passé de 54,6 % en 2005 à 59,6 % en 2011 . Au niveau de la distribution budgétaire, les dépenses destinées au cycle primaire sont plus faibles que pour le cycle secondaire, avec une allocation de 45,5 %, part en dessous du benchmark FTI (Fast-Track Initiative) de 50 %. Le cycle primaire est donc beaucoup moins soutenu que le cycle secondaire. Au Sénégal, l’école élémentaire compte 6 niveaux : CI, CP, CE1, CE2, CM1 et CM2. Au niveau de la zone de Mbour (communes de Mbour, Saly, Ngaparou, Nguekokh, Popenguine, Malicounda et Diass) on comptabilise 39 établissements pour l’enseignement préscolaire, dont 10 structures publiques, et 59 établissements pour l’enseignement élémentaire, dont 48 structures publiques. Au regard du nombre d’habitants et de la forte croissance démographique dans la commune de Mbour, il existe très peu d’établissements publics.Le manque d’infrastructures scolaires est facteur de sous-scolarisation et de déperdition scolaire, avec comme corollaire l’analphabétisme. L’insuffisance du matériel didactique, la demande de scolarisation non satisfaite et la multiplicité des abandons tendent à limiter les progrès en termes d’éducation. Ces problèmes compromettent l’avenir des jeunes et constituent des freins au développement socio-économique du pays. Dans la plupart des écoles élémentaires et des collèges, les élèves ne peuvent suivre les cours que 5 demi-journées par semaine, faute de salles de classe disponibles. A Mbour, les écoles existantes n’ont pas suffisamment de bâtiments.

Objectifs/activités

L’objectif du projet est de permettre à l’Ecole maternelle municipale « Coumba Dinding Sonko » et à l’Ecole élémentaire « Mbour Sérère Kao » d’accueillir un effectif plus important dans des conditions d’enseignement favorables

Activités menées :

  • Construction d’une salle de classe de petite section
  • Rénovation d’une salle de classe de petite section
  • Construction d’une salle de classe d’initiation
  • Construction de 5 toilettes avec carrelage

Les bénéficiaires

  • Bénéficiaires directs : les élèves de l’école maternelle « Coumba Dinding Sonko » et les élèves de l’école élémentaire « Mbour Sérère Kao ». Au total, 655 enfants scolarisés, et utilisent des toilettes.Les enseignants des 3 classes ciblées (deux classes de petite section et une classe de CI) bénéficieront directement du projet.
  • Bénéficiaires indirects : les familles des élèves concernés ainsi que le corps enseignant de la maternelle « Coumba Dinding Sonko » et du primaire « Mbour Sérère Kao ». Les parents feront bénéficier à leurs enfants d’une scolarisation de qualité quasiment gratuite. La communauté est également bénéficiaire grâce aux retombées positives de l’éducation préscolaire en permettant une meilleure adaptation des enfants à la langue d’apprentissage, le français, de la classe d’initiation au cycle élémentaire.