Améliorer la résilience de communautés rurales mongoles face au changement climatique par le développement de l’isolation et de la construction durable locale

État : En cours | Nombre de bénéficiaires : 14 850 personnes

Durée du projet : 5 ans

Lieu : Village de Khishig-Undur et autres villages de la province de Bulgan, Mongolie

Partenaire local

L’association Ecosoum a été créée en 2018 et s’est immédiatement lancé dans son premier projet, dédié à l’amélioration de la gestion des déchets ménagers.

Depuis, Ecosoum est également en cours de développement de :

  • un projet agricole visant à soutenir et développer l’agriculture biologique locale,
  • un autre projet visant à renforcer les capacités de production artisanale de biens et services locaux utiles à la population du soum.

Ces projets sont tous menés dans une perspective de résilience locale accrue, notamment face au changement climatique.

L’association Ecosoum est particulièrement légitime dans la mise en œuvre de ses projets car elle est constituée exclusivement d’habitants des villages où les projets ont lieu et elle bénéficie de la reconnaissance formelle des autorités locales dans la mise en place de tels projets. Ecosoum compte d’ailleurs parmi ses membres associatifs basés à Oulan-Bator de nombreux bénévoles bénéficiant d’une expertise dans des domaines liés aux enjeux du changement climatique (architecte spécialiste de l’efficience énergétique, ingénieurs eau et environnement, etc.).

En outre, il s’agit là d’un projet parfaitement cohérent avec le mandat et les autres projets de l’association (gestion des déchets, agriculture et élevage durable, etc.), qui ont tous pour objet de lutter pour la protection de l’environnement et contre le changement climatique.

Contexte

La densité de population moyenne en Mongolie est la plus faible au monde avec à peine plus de 2 hab. / km². En outre, plus de 50% de la population vivant en ville (essentiellement dans la capitale Oulan-Bator) induit que la densité moyenne en zone rurale n’est en réalité que d’environ 1 hab. / km². Les graves difficultés liées au changement climatique qu’ont connues les campagnes ces dernières années, appelées « dzuds » (les sécheresses extrêmes et les grands froids) ont poussé un grand nombre d’éleveurs vers les villes. Depuis les années 2000, au moins 15% de la population mongole a migré vers la capitale et ses environs, où les conditions de vie engendrent des problèmes économiques et sociaux (problématique de logement décent, situation économique précaire, problèmes familiaux récurrents…). Aujourd’hui, seul un tiers des mongols vit encore du pastoralisme nomade, contre 80% en 1980. Ainsi, la résilience des communautés locales face au changement climatique semble l’enjeu principal pour le développement de ce pays.

La mission

Objectif général : Améliorer la résilience de communautés rurales mongoles en réduisant la consommation de ressources locales et promouvant la valorisation des déchets.

Objectif spécifique : Améliorer la résilience de communautés rurales mongoles par le développement de l’isolation et de la construction durable locale.

Les activités

  • Développement et construction d’une unité de production de briques de terre comprimée (BTC) pilote à Khishig-Undur, formation d’équipes de constructeurs, production de BTC et réplication dans 3 autres villages
  • Design et édification des constructions prototypes (logement, bâtiment de travail, abris à bétail) à Khishig-Undur, et réplication dans 3 autres villages
  • Renforcement de la résilience face au changement climatique pour les populations : sensibilisation aux enjeux du dérèglement climatique, formation et mise en place de travaux d’isolation de maisons
  • Capitalisation, plaidoyer et diffusion des activités aux niveaux provincial et national

Les bénéficiaires

Le projet touche indirectement 12 000 personnes, la population de 4 villages, et plus directement :

  • 2 000 habitants bénéficient des usages des bâtiments prototypes
  • 480 bénéficient d’un logement isolé
  • 320 bénéficient des retombées économiques du projet
  • 50 nomades bénéficient d’un abri pour leur bétail.