Au cours du mois de janvier 2020, je suis partie en mission avec Kévin (Coordinateur technique pour PADEM sur les projets en Mongolie) au Kenya pour une mission prospective sur le thème de l’habitat. Nous avons pu à cette occasion rencontrer les partenaires avec lesquels nous menons des projets.

Arrivés le mardi 21 janvier à Nairobi, nous avons été chaleureusement accueillis par Sophie de ANPPCAN, qui nous a accompagné tout au long de ces 10 jours de visite.

Nous avons commencé par nous rendre à Mathare, un bidonville de Nairobi au nord-est de la ville, pour rencontrer l’équipe du Legacy Education Center. Menée par Leah, l’équipe a pu nous présenter son école, et nous exposer les difficultés rencontrées au quotidien. Entre les problèmes liés à la chaleur, à l’eau ou à la sécurité, il est urgent pour eux de déménager vers de nouveaux locaux. Nous avons donc pu travailler ensemble sur le projet pour lequel PADEM cherche actuellement des financements.

Nous avons aussi pu rencontrer des enfants débordants d’énergie et leurs familles, pour évoquer avec eux les problèmes liés à l’habitat.

Nous sommes ensuite allés rencontrer DADREG, une association qui agit pour et avec les personnes qui travaillent sur la décharge de Dandora. Cette décharge, déclarée depuis 2001 comme remplie et dangereuse pour l’homme continue d’être l’unique moyen de subsistance de nombreuses familles. En effet, on estime qu’environ 10 000 personnes travaillent sur la décharge, pour trier les déchets ou trouver de la nourriture. 55% d’entre eux ont moins de 18 ans, et ont l’âge d’aller à l’école. De çà et là, sur les montagnes de déchets, des feux liés à des réactions chimiques dégagent des fumées brûlant l’intérieur de la gorge, et rendent la respiration difficile.

DADREG travaille à sortir les enfants de la décharge pour les envoyer à l’école. DADREG paye pour les frais d’inscription et les frais annexes pour que les enfants puissent être scolarisés dans des écoles près du site, et sont en train de construire leur propre école, face au phénomène de surpopulation dans les classes.

Nous avons pu commencer à travailler avec l’équipe de DADREG sur les problématiques liées à l’habitat sur la décharge, les solutions qui pourraient être apportées, à l’aide de séances de travail avec arbre à projet, de réunions avec les autorités locales, etc.

Nous nous sommes ensuite rendus à Kibera. Ce bidonville au sud de la capitale est l’un des plus grands d’Afrique. Les estimations font état d’une population comprise entre 170 000 selon le gouvernement et 1 000 000 selon les ONG. Nous avons rencontré Abdul de la Kibera Girl Soccer Academy (KGSA), avec qui PADEM travaille depuis de nombreuses années. Il nous a présenté de nombreuses familles de bénéficiaires, et nous avons pu en apprendre plus sur le contexte particulier de ce lieu. La vie y est bouillonnante, et les gens nous ont reçu avec une grande bienveillance.

De même qu’avec DADREG, nous avons travaillé avec KGSA sur la construction d’arbre à problème lié à l’habitat, nous avons pu rencontrer les autorités locales etc.

Enfin, bien que nous ne nous soyons pas allés sur le site de Homa Bay, nous avons pu travailler avec ANPPCAN sur le projet WASH (eau et assainissement) actuellement mis en place là-bas et sur la suite de ce projet qui est en cours de financement. Ce projet vise à renforcer les droits et la sécurité des enfants par l’accès à de l’eau salubre. Il met aussi en place des Clubs des Droits de l’Enfant et des Bureaux d’Aide à l’Enfance, pour permettre aux jeunes de se saisir des décisions les concernant, et pour leur permettre d’avoir les clés pour reconnaitre et se prévenir des violences.